Dans le cadre de son mémoire de fin d’étude, Alexandre LEROUX Ostéopathe D.O. MROF à Vaucresson, a créé un site internet permettant aux ostéopathes et les étudiants d’améliorer leur façon de mettre en place le diagnostic d’opportunité, et ainsi proposer des conduites à tenir selon des pathologies données.

Voici l’url du site en question : diagdiffmedical.com/

 

  • A qui s’adresse ce site ?

Nous pourrions nous demander si ce site internet peut remplacer « Docteur Google » vis à vis des patients à la recherche d’informations sur d’éventuelles pathologies qui pourraient les affecter.
Mais nous n’avons pas voulu que ça se passe ainsi. Le médecin reste très important dans la mise en place de l’information des patients, et d’autres plateformes numériques sont plus compétente sur le sujet, notamment le site de l’assurance maladie : http://www.ameli-sante.fr/.

Ce site s’adresse donc aux professionnels de santé, mais surtout aux ostéopathes désireux d’obtenir une aide au diagnostic différentiel dans leurs cabinets.
Les étudiants en quête d’aide à l’apprentissage de la mise en place du cadre clinique peuvent également leur servir de par les « arbres décisionnels » élaborés sur les éléments traités.

 

  • Quel est le but de ce site ?

Plusieurs points nous ont motivé à créer ce concept, et réfléchir à comment améliorer la compréhension du diagnostic différentiel des ostéopathes ou des étudiants en ostéopathie.

Voici ses intérêts :

Réfléchir à des propositions de bonne conduite en ostéopathie face à des pathologies données nous a paru essentiel afin de répondre aux attentes d’une vaste partie des praticiens diplômés et des étudiants.
Il s’agit là de donner suite aux travaux effectué sur les drapeaux rouges et orange. En effet, ils présentaient quelques inconvénients, notamment sur les conduites à tenir des drapeaux oranges. Il n’apparaissait malheureusement aucune spécificité, et laissaient un peu comme un « vide » une fois arrivé au terme de drapeau orange.

Aujourd’hui, pléthore d’ostéopathes se créent des groupes de discussion entre eux afin de consulter les différents avis des uns et des autres. Nous avons pu découvrir qu’une quantité de thérapeutes recherchent des conduites à tenir selon des situations cliniques, afin notamment d’obtenir une certaine sécurité envers les patients. Ceci s’observe particulièrement sur les réseaux sociaux.
La nécessité des ostéopathes déjà diplômés d’obtenir de l’aide grâce à ce site internet reste à démontrer, et ne reste pour l’instant qu’une supposition. Mais nous avons pu vérifier qu’une très grande majorité des étudiants seraient désireux de recueillir ces recommandations de bonne pratique.

 

Un rôle dans l’apprentissage dans la mise en œuvre du diagnostic différentiel pour l’abord en clinique.
Nous avons pu remarquer que de manière générale, le diagnostic d’opportunité est mal compris. Il nous a paru intéressant d’édifier cet outil pédagogique, facile d’accès pour des étudiants à l’aise avec ce genre de technologies.

Les tableaux créés sont pour ainsi dire, apparentés à des « fiches » de diagnostic d’opportunité. Ils récapitulent l’ensemble des sphères auxquelles il faut penser lors de l’anamnèse. Une liste non exhaustive de pathologies, selon les sphères et la douleur principale, sont énoncées afin d’avoir à l’esprit des pathologies concrètes à éliminer.
La quête dans l’examen clinique constitue un ensemble complexe, associant recherche et combinaisons de symptômes que décrit le patient.

Etant donné la difficulté à réaliser ce diagnostic d’opportunité, il faut avant tout avoir une connaissance fondamentale de la sémiologie, et « segmenter » en différentes étapes la mise en œuvre de ce diagnostic.
Ainsi, nous avons choisi de scinder les tableaux en 3 colonnes :

Les douleurs projetées : Il s’agit de toutes les sphères qui sont à distance de la zone douloureuse et qui sont reliées grâce au système neuronal autonome. Pour exemple, ce sont les sphères viscérales (digestive, hépatobiliaire, cardio-vasculaire, ORL, etc…).

Le rachis organique : Ce sont toutes les affections impactant directement la colonne vertébrale dans ses articulations, ou sa structure osseuse. Il s’agit généralement de pathologies lourdes, s’associant fréquemment aux drapeaux rouges.

La douleur commune : Il s’avère que la définition de la douleur commune est assez floue et est énigmatique. D’un côté il n’y a pas d’atteinte de la structure rachidienne, n’impliquant aucun processus inflammatoire ou infectieux. De l’autre côté, les organes en rapport – de par un lien neurologique – avec la douleur rapportée par le patient ne sont pas non-plus en souffrance. C’est la forme douloureuse qui ne présente pas de contre-indications particulière (sans prendre en compte les antécédents personnels). En pratique, c’est une douleur d’allure mécanique, présentée communément en 4 zones de souffrance (la question à se poser est : « quel est le tissu qui souffre ? ») :

          ⦁ Arthropathie des processus articulaire postérieur (syndrome facettaire) : la douleur est augmentée en extension et diminuée en flexion de l’axe rachidien.

          ⦁ Syndrome discale (rare aux vertèbres thoraciques) : la douleur est augmentée en flexion et diminuée en extension de l’axe rachidien. Pour autant il ne s’agit pas forcément d’une hernie discale symptomatique avec pincement de la racine nerveuse. Mais il faut tout de même garder à l’esprit qu’il existe de nombreuses hernies discales asymptomatique susceptible de devenir douloureuses à l’avenir.

         ⦁ Douleur musculaire (cordon myalgique) : la douleur est soulagée par le chaud et le massage.

         ⦁ Névralgie de la branche postérieure : peau algique sur la zone. Parfois il peut exister une sensation de peau cartonnée réversible. A l’image de la névralgie d’Arnold, dans la majorité des cas, aucune cause n’est retrouvée, et l’on définit alors cette névralgie comme commune.

Mais pourquoi 3 colonnes ?
En réfléchissant, il est délicat de réussir à se souvenir de l’ensemble des sphères à rechercher. Pour chaque motif de consultation, il existe plus d’une dizaine de groupes de pathologies à classifier, parfois jusqu’à 16 familles. Sans les ranger dans des catégories appropriées, il est étonnant de se souvenir de l’ensemble des spécialités à investiguer à chaque consultation.

 

Une sécurité de la part de l’ostéopathe vis à vis de ses patients.
« Rien oublier », c’est le maître mot, mais aussi la dénomination la plus difficile à exécuter en pratique. Un ostéopathe qui ne connaît pas sa sémiologie ne peut entrevoir une ostéopathie sur une personne malade sans connaître le fonctionnement de cette pathologie.
De part les propositions de bonnes conduites suggérées, l’ostéopathe peut consulter et entamer une ostéopathie sur l’individu atteint. Chaque conduite à tenir a été réfléchie au préalable, prenant en compte la physiopathologie de la maladie, l’ensemble des signes cliniques, et parfois des traitements médicamenteux nécessaires, pouvant altérer occasionnellement la prise en charge ostéopathique.

 

Une base de données médicale, un système de référence ostéopathique.
C’est un point, comme on le disait ci-dessus, moins décisif que les autres. D’autres sites internet présents sur la toile sont plus à même de répondre aux attentes telles qu’une base de données médicale ou une aide au diagnostic différentiel médical. Comme exemple, nous pouvons proposer ainsi http://www.ameli-sante.fr/, http://www.assistant-medical.fr/.
Mais notre site offre un véritable système de référence ostéopathique selon une pathologie donnée, permettant une sécurité de la part des ostéopathes pour leurs patients.

Éventuellement, si à l’avenir nous avons la possibilité d’élargir notre projet avec la mise en place d’un algorithme de recherche par symptômes, il sera alors plus opportun pour les ostéopathes déjà diplômés de pouvoir user de cet assistant au diagnostic médical. Mais cette ambition n’est pas première pour le moment.

Nous contacter

Vous avez une question ou désirez un renseignement :