Lors d’un effort, le corps est soumis à des contraintes physiques et métaboliques spécifiques. La pompe cardiaque doit travailler davantage pour faire circuler le sang et irriguer les muscles pour les recruter. À froid, lorsque le corps n’est pas prêt à fournir 100% de ses capacités, c’est à ce moment là que le risque de blessure est le plus important.
Les courbatures : qui n’en a jamais eu ?
Elles apparaissent à distance de l’effort suite à une activité intense ou inhabituelle, et sont caractérisées par une difficulté d’évacuation des déchets organiques, ce qui occasionne en général des urines foncées. Puisque le drainage intramusculaire ne se fait plus, les mouvements seront d’autant plus rudes, et l’on rentrera dans un cercle vicieux.
Pourtant, pour y faire face, le meilleur moyen est d’aller faire un léger « décrassage » (courir de manière douce et sans forcer quelques minutes) afin d’activer le système cardio-vasculaire et de faire circuler le sang, ramasser tous les déchets et apporter des réserves énergétiques au muscle).
Une hydratation convenable pendant le sport diminuera le risque « d’encrassage » (circulation des nutriments).
Les crampes :
Il s’agit d’une contraction involontaire et douloureuse d’un muscle, lié à un déséquilibre ionique intramusculaire, une déshydratation et/ou un trouble d’acidité musculaire.
Un étirement doux du muscle atteint, ou une contraction du muscle antagoniste (compliqué parfois à mettre en place) soulagera la douleur vive. Il est tout à fait possible que dans les jours suivants, il y ait des douleurs résiduelles. Il sera nécessaire de rester au repos, de masser et de s’hydrater correctement. La plupart du temps, il peut y avoir une carence alimentaire dessous …
Les contractures :
Le muscle se contracte de manière exagérée, provoquant une douleur post-effort ou au repos. Si la contracture musculaire se poursuit, la palpation sera douloureuse, ainsi que l’étirement.
La contracture est très souvent due à une contraction réflexe, pouvant être associée à de la fatigue (déséquilibre métabolique), ou suite à une lésion musculaire mal soignée.
Le repos, l’étirement doux et progressif, et le massage sont efficaces.
La contusion :
Une contusion est une lésion tissulaire (peau, muscles) résultant d’un impact direct à un endroit précis du corps, qui provoque un hématome sous-cutané. Cet impact endommage les petits vaisseaux sanguins et le sang ainsi libéré se répand sous la peau. Ces hématomes peuvent ensuite changer de coloration au fur et à mesure de la cicatrisation.
Le risque est la rupture musculaire, ou encore le ralentissement physiologique (l’hématome va ralentir le réapprovisionnement en nutriments du muscle, donc de la cicatrisation).
Le glaçage est primordial pour créer une vasoconstriction (les vaisseaux sanguins se resserrent) pour éviter une plus grande hémorragie. Il ne faut pas masser ou étirer sur une contusion, et éviter la chaleur (ce qui crée une vasodilatation sanguine, et peut augmenter la suffusion hémorragique).
La déchirure / « Claquage » :
Ce sont des ruptures partielles de la fibre musculaire, qui peuvent être plus ou moins étendu. La douleur est particulière, précise, à type de coup de poignard, et fait arrêter instantanément l’activité sportive.
Une contusion, ou d’autres déchirures précédentes peuvent favoriser l’apparition de cette blessure.
Les déchirures apparaissent en manque d’étirement ; il faut donc s’étirer à distance de l’effort pour gagner en souplesse et ainsi les éviter.
Le glaçage est utile car il permet de limiter la lésion vasculaire intramusculaire (oui il y a des vaisseaux sanguins qui irriguent chaque fibre musculaire). Un Masso-Kinésithérapeute peut aider pour orienter la cicatrisation. Le repos restera de vigueur selon l’étendue de la déchirure (entre 10 jours et 3 semaines).
Le risque => la rupture totale du muscle ou la calcification de l’hématome.
La rupture musculaire :
C’est la déchirure complète du muscle entraînant une impotence fonctionnelle complète. Le traitement de cette blessure est chirurgical, et peut laisser des séquelles.